QG des Chevaucheurs de Brume [Kuri]
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 Vie d'une Sacrieuse

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Feanor
Lamed Vav
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MessageSujet: Vie d'une Sacrieuse   Vie d'une Sacrieuse Icon_minitimeMar 27 Juil - 18:27

Acte I

24 juinssidor, 630

Calme plat dans la plaine vallonnée à l’est de la cité Bontarienne. Le vent s’était tu, laissant place à un silence effrayant. Un groupe sorti d’une maison de bonta. Les quatres ombres se faufilèrent entre les gardes, gravirent le mur d’enceinte de Bonta et, malgré les sentinelles toujours présente sur les mur, retombèrent de l’autre coté sans emcombre et sans éveiller le moindre soupçon. La sacrieuse attérit la première. Elle se releva d’une roulade et dégaina ses dagues. Elle inspecta les environs, et d’un geste, signala aux autres que la voie était libre. Un Sadida, un Iop et un autre Sacrieur attérirent a coté d’elle, chacun arme en main et prêt à se battre. Le Sacrieur prit les devants et, toujours sans parler, leur ordonna de le suivre. Sans un bruit, le groupe étrange se mit en mouvement, filant dans la nuit à toute vitesse, à travers le bois de Litneg.
Ils couraient si vite que les monstres éveillés ne les remarquèrent pas, ou furent si lent à réagir que les intrus s’étaient déjà éloignés. Mais certains sont trop tenaces pour laisser s’échapper une proie, et un troll de mauvaise humeur les prit en chasse. Le groupe se déplaçait trop rapidement pour être rattrapé, mais dès le premier signe de la poursuite du Troll, le Sacrieur fit un geste. Sans s’arrêter de courrir, le iop sorti son épée et le sacrieur son marteau. Ils se plaçèrent à coté de la Sacrieuse et levèrent leurs armes. Ils frappèrent de toutes leurs forces dans ses jambes. Elle se coopéra au dernier moment avec le troll et sortie ses dagues. Le troll surpris, senti les deux armes lui percuter les jambes. Il tomba lourdement et leva la tête pour pousser un hurlement de douleur. La Sacrieuse arriva à toute vitesse, sauta et atterrit ses lames en avant, dans la gorge du troll, le réduisant au silence à jamais. Rebondissant sur le corp sans vie du Troll, elle reprit sa course à coté des autres membres du groupe.
Ils sortirent de la forêt et s’arretèrent sur un ordre du Sacrieur. Il prit la parole pour la première fois depuis le début de leur mission.

-« Feanor, ou sont t-il ?
- D’après les marques, ils sont passés ici il y a un peu moins de 6 h, ils sont une vingtaine, légèrement armé. Sans doute un groupe d’éclaireur. Ils sont parti a toute vitesse, comme le montre ces traces profondes, et doivent être épuisé, mais la peur d’être rattrapés les a surement poussée assez loin.
- Bien, ils doivent se reposer à présent. Phen, dit a Bonta que nous somme sur leur trace.


Le Sadida acquiesca et invoqua sa poupée. Le Iop prit la parole tout en dégainant son épée.

- Troyan, je croit qu’on a un leger probleme.
-Qu’est ce qui s’passe, Danny ?
s’exclama t-il en se retournant, arme en main. D’ailleur, tout le groupe était en position de combat, arme dégainé, dès que le mot "problème" s’était fait entendre.

Au loin, on pouvait distinguer la lueur de torches, de centaine de torches, portées par des soldats brakmariens…


Dernière édition par Feanor le Dim 15 Aoû - 16:21, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: Vie d'une Sacrieuse   Vie d'une Sacrieuse Icon_minitimeMer 28 Juil - 3:59

(Changement de point de vue, j’incarne enfin mon moi ^^)

Acte II

Je m’étais enfin réveiller, la pierre froide et humide provoquant des tremblements dans tout mon corps, l’odeur du sang séché emplissant mes narines, réussissant même à m’arracher un sourire. J’y reconnaissais l’odeur de mon sang. Cette odeur fit soudain ressurgir plein d’image de combat, toutes floues et confuses. Une douleur surgit dans mon crane, me faisant poussant un gémissement. J’ouvrais alors les yeux, essayant de me concentrer sur autre chose. Le noir total. Une frayeur m’envahit, craignant que je sois devenue aveugle, mais les 3 dernières années au service de Bonta en tant qu’éclaireuse, formée par un des meilleurs de son temps, me firent remarquer que les contours d’une porte étaient visible. L’odeur de moisissure et d’humidité m’indiquait que l’endroit ou je me trouvais se révélait plus être une prison qu’une infirmerie. Mais que s’était t-il passé pour que je me retrouve ici. Les maux de tête revinrent, mais je me relevais, ignorant la douleur. J’appelais mes compagnons d’une voix chevrotante, essayant tant bien que mal de la rendre plus sur.

-« Phen… Danny…Troyan… Tin les gars, répondez, merde.
Le silence fut la seule réponse. La panique commençait à s’insinuer dans mon esprit, mais je la repoussais, agacée. Ce n’était pas le moment de se laisser aller, il fallait que je sorte d’ici et que je retrouve les autres. J’inspectais à tâtons la pièce ou j’étais. Elle était de petite taille, humide à souhait. Une prison quoi. J’y trouvais un broc d’eau et un bout de pain, histoire de ne pas mourir de faim. Je décidais de dormir, histoire de calmer ce mal de tête et de pouvoir mieux réfléchir après.

Cela faisait maintenant longtemps que j’étais enfermé ici. L’eau et le pain étaient remplacée pendant mon sommeil, et malgré mes essais, je ne puis jamais voir mon ravisseur. Mes pensées étaient de moins en moins claires, et j’essayais vainement de reconstituer mon dernier combat. Un cauchemar hantais mon sommeil, toujours le même. Je me battais a coté du groupe d’éclaireur contre un ennemis en surnombre, les morts se relevaient, mais nous tenions bon, puis mes ennemis prenait l’apparence de Troyan, de Danny, de Phen, tour a tour, jusqu'au moment ou je me retrouvais toute seule tapant dans le vide contre un ennemis invisible, qui me narguait de son rire. Je m’arrêtais de taper et j’apercevais Troyan devant moi. Je lui sautais dans les bras, mais lorsque je m’approchais de lui, il se transformait en soldat Brakmarien et m’enfonçait sa lance dans le ventre. Et je me réveillais en sursaut et en sueur, tremblante et sanglotant, jusqu'à ce que je me rendorme, pour recommencer le même cauchemar. Une fois ou je me réveillais en sursaut, je sentais quelque chose de différent, une présence dans ma cellule. Mes appels restant sans réponse, je m’approchais de l’endroit ou je sentais cette présence. Je poussais un hurlement lorsque je sentis un corps allongé près de moi. Je le touchais et pus sentir des poils. Je posais deux doigts sur son cou en espérant sentir un pouls, et j’en perçu un, très faible, mais présent. La personne s’agita sous ma main, et je me rapprochais de lui.

-« Qui êtes vous ? demanda t-il d’une voix éteinte.
- Je suis Feanor. Ma voix était rauque, du fait qu’elle n’avait servis depuis longtemps.
- Feanor, il poussa un long soupir, j’ai eu peur de vous avoir tous perdu.
- Phen, C’est toi ? Demandais-je, pleine d’espoir.
- Oui, nous avons été trahit, il faut que tu sache que …
- Chut
, le coupais-je, je vais nous sortir de la, toi il faut que tu te repose.
- Non, Feanor, c’est fini pour moi
, il toussa un long moment, toi seule peut encore t’en sortir, Danny est mort dans mes bras, comme je vais bientôt le faire, mais il faut que je te dise avant… Une quinte de toux lui déchira la gorge. Moi je sentais mes entrailles se serrer à ses paroles. Danny avait été un frère pour moi, tout comme Phen, il ne pouvait pas mourir comme ça.
- Ne t’inquiète pas Phen, je vais nous sortir de la, et on reviendra chercher Troyan après.
- Non, Feanor
, dit-il d’une voix plus assuré. Sa mission serait bientôt achevé, il pourrait rejoindre ses ancêtre après, mais pas maintenant. Non, Feanor, surtout pas Troyan, c’est lui le traitre…
Un monde de certitude et de croyance s’écroulait autour de moi. Non, pas Troyan. Ce n’est pas possible. Une autre quinte de toux agita la poitrine de Phen.
- Feanor, mon heure est enfin venue, et j’ai délivré mon message. Laisse-moi partir, ma sœur. Nous nous retrouverons un jour sur les grandes plaines, je te le promets.
- Non, s’il te plait, Phen, ne me laisse pas seule,
l’implorais-je, des sanglots dans la voix.
- J’ai confiance en toi, petite sœur, tu t’en sortiras…
Et un sourire aux lèvres, il poussa un dernier soupir.


Dernière édition par Feanor le Mer 28 Juil - 17:46, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Vie d'une Sacrieuse   Vie d'une Sacrieuse Icon_minitimeMer 28 Juil - 4:07

Acte III

J’ai passé plusieurs jours suivant la mort de Phen à délirer, répétant sans cesse «seule, je suis seule… », Faisant des allers-retours dans ma cellule, fixant l’endroit ou le corps de Phen avait été exposé. Sa dépouille avait été enlevée la fois ou je m’étais endormie loin de lui, tombant de fatigue après mes mouvements incessants. L’idée que Troyan nous avait trahit, m’avais trahit, ne faisait qu’empirer mon état. Lors d’un de mes rares moments de lucidité, réfléchissant à une façon de m’enfuir, j’entendis des bruits pas. Obéissant plus a des reflexe qu’a de réels intentions, je me mis en garde de combat, sachant pertinemment que dans cet état de faiblesse, je ne pourrais rien faire. Troyan entra. Son apparition déclencha en moi des sentiments contradictoire. J’avais envie de le tuer pour ce qu’il avait fait à mes frères, mais l’amour que j’avais cultivé pour lui durant ces 3 dernières années refit surface. Il avait l’air en pleine forme, aucune marque de ce qui aurait pu être sa captivité.

-« Feanor. Feanor, écoute-moi ! Sa voix était suave, envoutante. Dans l’état ou je me trouvais, je ne pouvais que l’écouter. Feanor, je suis désolé de la façon dont on t’a traité, mais Ogivol Scarlacin n’en fait qu’a sa tête. Je n’ai pu le persuader que de te laisser en vie
- Pourquoi,
lui demandais-je d’une voix ou transpirai la colère, pourquoi avoir tué nos frères, avoir trahit notre cause.
-Non ! Ta cause Feanor, ma seule intention est de m’enrichir, il a fallu vous faire capturer pour cela.


En entendant ces mots, des souvenirs l’assaillirent, mais contrairement a ceux de ses cauchemars, ceux la étaient net et précis. Les soldats aperçu au loin n’étaient pas Brakmariens, ils ne chargèrent pas Bonta, mais leur groupe. Ils se défendirent du mieux qu’ils purent, causant de grand dommage dans les rangs ennemis. Puis un sifflement a retenti, signal auquel tous les soldats répondirent en se retirant des combats. Puis Feanor vit Troyan assommer Danny par derrière, procédant de même pour Phen qui n’eut pas le temps de réagir, surpris par son chef. Je me mis en garde, cherchant des réponses dans son regard. Je n’y vis que détermination. Puis une grande douleur a l’arrière de la tête et plus rien.

-« Tu nous a livré à Ogivol, tu es aussi responsable que lui sinon plus, de la mort de nos frère.
- Tu ne comprend donc pas, Fean’. Ce n’étaient pas mes frères. Toi seule comptais pour moi dans cette mission. Oublie donc ces idiots et leurs idéaux stupide. Ils n’apportent que désolation et guerre. Viens avec moi, rejoins-nous. Nous gagnons énormément d’argent, et cette vie est pleine d’aventure, de victoires faciles. Une guerrière comme toi associé à mon talent nous rendrait invincible et riche au delà de nos rêves les plus fous.
-Non,
lui répondis-je, d’une petite voix.
-Comment, s’exclama t-il, surprit, réfléchis bien, Feanor, cette proposition n’est valable qu’une fois.
- Mais c’est tous réfléchis. Tu as raison a propos d’une seule chose. Les idéaux de Phen et Danny ne sont pas les miens, mais tes aspirations me provoquent des haut-le-cœur, et je préfèrerais encore mourir que de te suivre.
- Alors, va au diable ! Va rejoindre ces imbéciles et leur vocation stupide. La mort était la meilleure chose qui pouvait leur arriver, et j’ai été heureux de la leur donner.


Il me frappa pour me mettre a terre et sorti une épée. Il s’esclaffa.

-« Ta mort sera plus douce, j’espère que tu es reconnaissante de cette attention de ma part. Je sentais la colère monter en moi, la haine que je portais a Troyan avait atteins sont paroxysme, mais je sentais qu’elle augmenterait encore. Je tremblais, tentant pour je ne sais quelle raison de juguler cette poussée d’adrénaline. Il prit mes tremblements pour de la peur, car il déclara :
-« Ne t’inquiète pas Feanor, personne de saura que tu es morte sous ma lame, tu auras plutôt périt en héroïne en me sauvant. Qu’elle ironie, n’est ce pas ? Détourne le regard si tu veux.
- Non.
Ma voix était froide, sans signe d’aucune peur. Décontenancé, Troyan repris.
- Dans ce cas, regarde ta mort en face.
- Tu n’as pas compris, je n’ai aucune intention de mourir aujourd’hui. Tu as déjà détruit ma vie, tu n’en feras pas plus.

Il éclatât de rire.
-Et comment comptes-tu faire pour m’en empêcher, en me soufflant dessus de ton haleine de chacal ?
Je me redressais, la colère transformé en rage, rage froide et puissante. Il frappa à toute vitesse, visant ma tête. Son bras heurta le mien, se cassant net. Je m’étais déplacée avec une extrême rapidité, glissant le long de la lame et me collant à lui. Mon bras gauche stoppa l’attaque, tandis que je l’attrapais par la gorge de ma main droite. Je le fixais droit dans les yeux. Leur couleur était passé du bleu lagon à un noir des plus profonds. Il frémit d’horreur. Ma voix était froide, calme, déclamant la puissance et la colère qui m’habitait.

-« Tu ne fera plus jamais aucun mal, à moi comme à un autre. Car la prochaine fois que je te vois, tu mourras de ma main. Fuit le plus loin possible de moi, car dès que je le pourrais je te pourchasserais.

Je le repoussais contre un mur, puis je sortis de ma cellule dont la porte était ouverte. Sa frayeur passé, Troyan se releva. Il ramassa son épée et se lança à ma poursuite.
-« Tu va comprend…

J’avais fait volte-face. Coup droit dans l’épaule du bras armé, épaule disloqué. Coup de genou dans les cotes flottantes, 3 cotes cassées. Retour du coude droit dans la mâchoire, mâchoire fracturée. 2 Coup de tête dans le visage, nez explosé, 7 dents arrachées. L’action avait duré moins de 3 sec.
Aucun des mercenaires d’Ogivol ne tenta de m’arrêter. Ogivol lui-même vint à moi.

-« Il n’a jamais été question de tuer qui que ce soit … commença t-il. Je le fixais de mes yeux toujours noirs.
- Vous n’êtes pas en cause, il va payer pour ce qu’il a fait.
Puis je me détournais de cet assassin. Ma colère n’était nullement dirigé envers lui, je n’aurai rien pu lui faire.
Ogivol appela 2 de ses mercenaires.

-« Suivez la, et faites en sorte qu’elle arrive a bon port, puis regardant le corps ensanglanté de Troyan, et virez moi ça d’ici !

Je m’écroulais de fatigue à peine 5 minutes après être sortie de l’antre d’Ogivol. Ma colère n’avait pas cessé mais l’adrénaline était retombée. Les deux mercenaires me ramassèrent et m’amenèrent a une taverne d’Amakna ou ils me mirent dans un chambre. Ils partirent, me laissant aux bons soins du tavernier.
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MessageSujet: Re: Vie d'une Sacrieuse   Vie d'une Sacrieuse Icon_minitimeVen 17 Sep - 19:44

Acte IV

Le vent cinglait la peau nue de ses bras et de son torse. Le froid était mordant mais elle ne semblait éprouver aucun mal à le supporter, elle semblait même apprécier cette gène. Des muscles fins se dessinaient sous sa peau tatouée de signes tribaux noirs. Son regard porté sur les nuages gris était vide d’expression mais ses yeux d’un bleu profond reflétaient la profonde agitation qui troublait son esprit. Trois coups frappés à la porte perturbèrent le silence de la chambre mais en aucun cas la femme agenouillée devant la fenêtre. La porte s’ouvrit et laissa entrer un vieil homme, un plateau sur les bras. Lorsqu’il la vit a moitié nue malgré la froid a l’extérieur, il posa son plateau, prit une couverture et la posa sur ses épaules.

-« Allez, quitte cette fenêtre, tu vas finir par tomber malade »

Sa voix était douce et chaude. Amical. La jeune femme ne réagit pas plus au son de sa voix qu’a son entré dans sa chambre. Il l’a prit par les épaules pour l’amener devant son plateau et elle se laissa faire avec docilité. Elle mangea en silence sous le regard bienveillant du vieil homme puis, dès qu’elle eu finit, elle se débarrassa de la couverture et retourna devant la fenêtre.

-« Tu sais bien que ça va pas arranger les choses de rester planté toute la journée devant cette fenêtre. Il faut que tu bouge, que tu sortes. Va t’entrainer si c’est la seule façon que tu as pour passer le temps. Mais sache que tu n’oublieras jamais. Cet épisode fait parti de ta vie. Vie avec, accepte-le, car tu ne pourras jamais l’effacer. »

Elle ne détourna pas son regard de l’extérieur. L’homme soupira, prit un paquet et le vida devant la jeune femme. Elle posa sa main sur le pommeau de la dague sans quitter le ciel des yeux et la prit. Le vieil homme quitta la pièce, songeant qu’il aurait beaucoup de travail avant de la guérir de sa léthargie. Dehors, il se mit à pleuvoir, d’abord doucement, puis avec violence. L’eau entrait par la fenêtre et rinçait cette femme de ses gouttes purificatrices. Elle ouvrit sa bouche et laissa couler quelques gouttes dans sa bouche. Certaines avaient le gout de sel.
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MessageSujet: Re: Vie d'une Sacrieuse   Vie d'une Sacrieuse Icon_minitimeVen 17 Sep - 20:04

Acte V

« Roger !! Elle est encore vide ! »

Un meuglement parmi le brouhaha de la salle. Un ivrogne parmi tant d’autre en manque de cette sève qui enivre et réchauffe. Le tavernier s’approcha de l’homme, un plateau en main. L’ivrogne le lui arracha, renversant les chopes posées en équilibre dessus. Il hurla de rage lorsqu’il vit sa chope par terre, vide. Il prit le tavernier par les épaules et le jeta à terre, puis sorti une masse de sa ceinture. Il la leva haut en l’air et s’apprêta à frapper de toutes ses forces sur le corps exposé. Mais ce n’était plus le tavernier en face de lui. Une femme a moitié nue était apparue à la place de Roger. Cette soudaine apparition le fit hésiter un instant, mais son ivresse reprit le dessus et il frappa. Mais quelque chose ne se passa pas comme prévue. La jeune femme s’était déplacée sur la gauche avec une extrême rapidité. Avant même qu’il n’ait compris qu’il avait frappé dans le vide, il sentit une explosion de douleur au niveau de sa mâchoire. La dernière chose qu’il vit fut la jeune femme, debout devant lui, sa main droite pleine de sang. Surement le mien, pensa-t-il avant de s’évanouir.

Un silence de mort tomba sur la salle habituellement animée. Un silence porteur de nombreuse question. Comment était-elle arrivée la ? Qui était-elle ? Comment avait-elle pu battre un homme de deux fois son poids et sa taille ? Ou était passé Roger ? Un groupe d’homme se mit en cercle autour d’elle. Elle était belle, et sa demi-nudité n’arrangeait en rien leurs pulsions. Elle avait battu un homme, mais ce dernier était seul et complètement saoul. A quatre, ils auraient plus de chance de la vaincre. Elle fixait toujours le corps de l’ivrogne et semblait complètement indifférente à ce qui se passait autour d’elle. Ils attaquèrent ensemble, avec l’expérience que confère l’habitude. Ils n’en étaient pas à leur première agression.

Mais cette fois ci, et pour la deuxième fois de la journée, les choses ne se passèrent pas comme prévu. La femme se mit en mouvement au moment même ou ils décidèrent d’attaquer. Elle esquiva une attaque en se baissant, laissant passer l’attaque au dessus d’elle. Elle donna un coup de poing dans le genou d’un de ses agresseurs, le brisant net, puis donna un coup de coude dans son plexus solaire, vidant ses poumons et l’empêchant de crier. Elle se releva et se mit en garde tandis que l’agresseur s’évanouissait de douleur. Les trois autres regardèrent étonnée le corps de leur ami a terre. L’action avait durée une seconde. Ils se concertèrent du regard, puis, jaugeant la jeune femme devant eux, sortirent tous les trois une dague. La jeune femme ne bougea pas, son visage aussi inexpressif qu’a l’accoutumé. Cette absence de réaction inquiéta légèrement les trois hommes, mais leur stupide fierté masculine les empêchait de réfléchir convenablement. Cette femme les avait humiliés et ils devaient la punir pour cela. Ils attaquèrent de concert encore. Elle recula d’un pas, faisant échouer les trois attaques en même temps. L’un d’eux eu un accès de rage et se jeta sur elle. Elle fit un pas en avant et stoppa l’attaque de l’agresseur du coude. S’en suivit une manchette a la mâchoire, puis saisissant le poignet armé d’une main, elle le tordit violemment, faisant tomber l’arme qu’elle rattrapa de l’autre main. Un coup de tête mit hors-jeu le deuxième agresseur. Dague en main, elle se remit en garde. L’un des deux hommes restant s’enfuit en bousculant la foule, tandis que l’autre restait figée, ne sachant pas quoi faire. Ce fut elle qui attaqua. Trois coups suffirent à le désarmer. Lui plaquant la lame sous la gorge, elle l’immobilisa contre un mur. Il se senti même pas la dague mordre légèrement sa peau. Il avait croisé le regard de cette combattante et ne pouvait plus s’en détacher. Le bleu profond de ses yeux l’immobilisait plus que cette dague posait sur son cou, prête à le tuer.
Une voix grave brisa le silence de la salle.

« S’il te plait ne le tue pas »

Reconnaissant la voix, la jeune femme retira la dague du cou de l’homme, mais le maintint sous l’emprise de son regard. Puis remontant son bras armé, elle l’assomma avec le pommeau de la dague. Elle se retourna devant Roger, qui lui mit une couverture sur le dos, un sourire aux lèvres.
« Merci de m’avoir sauvé la vie » déclara-t-il simplement.

Ne s’attendant pas à une réponse, il l’amena à sa chambre.

« Feanor »

Elle avait parlée. Sa voix était à la fois douce et puissante, profonde et chantante. Il se retourna, et lui répondit.

« Roger »

Finalement, ça ne serait peut être pas aussi long que prévu.
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MessageSujet: Re: Vie d'une Sacrieuse   Vie d'une Sacrieuse Icon_minitime

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