Ce n'était pas inhabituel qu'Azariel se promène sur les routes d'Amakna. Il aimait sortir, prendre l'air, "marquer son territoire" sur les arbres de la foret... Il aimait flâner entre les ruelles étroites des villes, parcourir les bruyants marchés de Brakmar ou encore bondir d'un rocher à l'autre dans les montagnes perdues des koalacs. Mais aujourd'hui, une volonté différente animait ses pas. Trop longtemps avait-il réfléchit. Trop longtemps avait-il attendu. Trop longtemps il avait retardé ce moment.
Ce n'était pas inhabituel qu'Azariel se promène sur les routes d'Amakna. Mais aujourd'hui était un jour inhabituel!
Ce matin là, Azariel s'était réveillé dans la chambre qu'il occupait dans la taverne du Poney qui Tousse, repère de la Milice Écarlate. Il avait, comme tout les matins, pris son balai fétiche et nettoyé la salle principale de la taverne. Comme à son habitude il avait salué ses premiers clients... clients qui se réveillaient généralement des tables où ils s'étaient endormi la veille. Et, comme à son habitude, il était parti faire des provisions dans la ville de Brakmar.
Le métier de tavernier n'est pas un métier facile. Il faut continuellement arrêter les bagarres, abreuver les soiffards et sortir en brouette les soulards. Azariel était toujours étonné de voir la vitesse à laquelle s'écoulaient les stocks de bière (principalement, se disait-il, grâce aux efforts soutenus d'Elva pour ingurgiter le maximum d'alcool par jour). Et il est donc naturel pour le tavernier de devoir se réapprovisionner.
Mais ce jour là, alors qu'il approchait de Brakmar, il senti une odeur de fumé provenant de la ville. En effet, après avoir gravi la dernière colline, il vit sa cité adorée en flammes: les feux dévastateurs finissaient de s'acharner sur les maisons et des nuages de cendres noirs s'étalaient au dessus de la ville. Une larme coula doucement sur le doux pelage ornant les joues de l'éca. Il tomba sur ses genoux et trembla d'une rage incontrôlée.
Il dut rester là une heure ou deux... à réfléchir... a se lamenter... à se tourmenter. Où donc allait-il s'approvisionner en bière?
Il savait ce qu'il lui restait à faire. Il devait trouver un moyen de s'infiltrer à Bonta afin de la détruire. Il devait revêtir des ailes nouvelles, changer d'apparence.
Mais comment faire?
C'est à ce moment là qu'il se souvint des paroles d'Elva, qui, un soir où (comme à son habitude) elle avait trop bu, lui avait marmonné "Tu chais... *HIPS* ...j'ai des amis.... Ils sont forts! Ils... *BEURP* ... veulent faire la guerre à leur fachon..."
Elle lui avait parlé d'un clan de combattants qui vivaient loin des deux villes. Un clan où, il n'en doutait pas, il pourrait trouver de l'aide, du réconfort.
Ce n'était pas inhabituel qu'Azariel se promène sur les routes d'Amakna. Mais aujourd'hui était un jour inhabituel! Il allait vers le repère des Chevaucheurs de Brume.
Arrivé à destination il s'arrêta et se cacha dans les buissons, épiant la forêt autours de lui.
La nuit arriva et il attendait toujours. Au comble du désespoir, alors qu'il s'apprêtait à repartir, un petit groupe de gens arriva. Il épia un moment leurs conversation afin de s'assurer qu'ils faisaient bien parti du clan qu'il recherchait. Il attendis encore un moment puis sorti des buissons.
"Vous êtes bien des Chevaucheurs? Je veux vous rejoindre!"
Edit: j'ai oublié de préciser que je suis Eca du cercle 67 (je crois x) )